TPI DE DIXINN : un sexagénaire condamné à une lourde peine pour viol sur sa fille

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Après de longs débats contradictoires, Labila Doré, entrepreneur de son état, a été en fin condamné, lundi , 24 janvier 2022, à 6 mois d’emprisonnement assortis de sursis et au paiement d’une amende de 500.000 francs guinéens par le tribunal correctionnel de Dixinn.

Poursuivi pour harcèlement moral, cet entrepreneur âgé de 64 ans, domicilié à Yataya dans la haute banlieue de Conakry doit également payer un franc symbolique à Kadiatou Doré, sa fille adoptive avec qui, il entretenait des relations charnelles.

A l’audience, les messages d’amour que M. Labila Doré échangeaient avec sa fille adoptive Kadiatou Doré ont été versés dans le dossier. Une manière d’éclairer la religion du tribunal.

« J’ai demandé à Kadiatou de se livrer à moi dans le but de régler le différend qui m’oppose à sa mère, elle a refusé », a expliqué l’accusé.

A la suite du refus, une vive altercation qui s’est soldée par des blessures, éclata entre Labila, sa femme et sa fille adoptive Kadiatou Doré qui a finalement porté plainte contre l’époux de sa maman.

A la barre Kadiatou Doré, née en 1990 et ingénieure de son état a indiqué qu’à son jeune âge lorsqu’elle était partie à N’Zérékoré, son père adoptif Labila Doré qu’elle croyait d’ailleurs son père biologique venait la chercher pour aller coucher avec elle.

« Il m’a invitée à Djéké. Arrivée, il m’a demandé de coucher avec lui j’ai refusé et il m’a frappée », a expliqué Kadiatou avant d’ajouter que M. Labila lui a dit qu’il a gardé sa maman à cause d’elle.

Dans ses réquisitions, le procureur de la République près le TPI de Dixinn, Cé Avis Gamy, a indiqué que le père de Kadiatou entretenait des échanges amoureux avec elle et que c’est le refus d’obtempérer à la proposition de Labila qui a entrainé des coups et blessures.

Ainsi le procureur a fait lecture d’un message que Labila avait écrit à sa fille adoptive Kadiatou : « Est-ce que tu vas accepter de te livrer à moi ? Et si tu ne le fait pas je vais sortir ta mère ».

Le procureur rappelle-t-on, avait requis 1 an de prison assorti de sursis et une amende de 2 millions de francs guinéens.

AGP