Retard de l’organisation du référendum: Aboubacar Sylla accuse en partie Ebola

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Depuis quelques mois, le débat sur la possibilité de doter la Guinée d’une nouvelle constitution fait rage. Et parmi les apôtres d’une nouvelle constitution figure, Aboubacar Sylla, président de L’Union des Forces du Changement et actuel ministre des transports. Devant ces militants réunis en assemblée générale ce samedi, l’ancien porte-parole de l’opposition républicaine, a répondu à ceux qui posent la question suivante. Pourquoi c’est maintenant on propose une nouvelle constitution? « Le problème ce que le Pr Alpha Condé et son régime n’ont pas eu le temps pendant les 9 ans de proposer une nouvelle constitution au peuple de Guinée. Dés qu’il a prêté  serment en décembre 2010, il a été crée une coalition appelée Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition. Un groupe de partis dont la mission  c’était d’amener le régime à organiser les élections législatives. Donc on est resté dans cette perpétuelle revendication  entre temps il y a la CPR qui a été créée et qui est venue s’ajouter au Collectif et á l’ADP et on a abouti á ce qu’on appelle aujourd’hui l’opposition républicaine. Donc on s’est tous retrouvé dans ce combat pour les élections législatives. Elles se sont tenues en 2013, mais auparavant il y a eu combien de manifestations avec tout le cortège de morts, de blessés. Nous avons abouti á des dialogues, ces dialogues nous ont conduit á reformer la CENI. Celle-ci fait un nouvel enrôlement en établissant un nouveau fichier électoral. Tout ça, ça pris du temps  et en 2013 on a organisé des élections législatives. L’Assemblée a été installée en janvier 2014. Aussitôt que l’Assemblée a commencé a travaillé, on a repris encore les manifestations pour exiger l’organisation des élections locales. Donc 2013, 2014 on était dans ce combat là. On a terminé par un dialogue. Au cours du dialogue un consensus s’est dégagé  en faveur de la priorisation de l’élection présidentielle de 2015. Puisqu’on s’est tous entendu qu’il vaut mieux avoir les élus locaux dont le mandat est échu que d’avoir un président de la République hors mandat. Entre temps on s’est entendu qu’on allait installé des délégations spéciales dans les 38 communes urbaines et dans une centaine de communes rurales disposant au moins 10 mille électeurs. Juste après la présidentielle de 2015, la confrontation a recommencé pour l’organisation des élections locales. Elles ont eu lieu en 2018 et jusqu’à présent on en est pas pratiquement pas sorti  car á cause de 12 circonscriptions dont les résultats étaient contestés par l’opposition. L’opposition s’est farouchement opposée á l’installation des autres conseillers communaux. On est resté prés d’une année dans ces confrontations. Et on a encore fait deux années d’Ebola où rien n’était pratiquement possible. Donc avec ses 9 ans, on a passé au moins 3 ans pour organiser les élections législatives, on a pris 2 années pour organiser les communales,  et avec les 2 années d’ebola. C’est ce qui fait que les responsabilités sont partagées aussi bien au niveau de l’opposition qu’au niveau de la mouvance présidentielle par rapport au retard acquis pour le référendum constitutionnel. » a expliqué Aboubacar Sylla

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