Mali: au moins 40 civils tués dans la zone des trois frontières

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A picture shows the informal camp in Bagoundié, 8 km far from Gao, which hosts 300 households Fulani who fled their homes in Tessit, near Ansongo, due to the ongoing conflict and clashes between armed groups on October 16, 2020. (Photo by Michele Cattani / UNOCHA)

Plusieurs attaques meurtrières ont été menées par des jihadistes entre les 13, 14 et 15 février dans quatre villages de la commune de Tessit, région de Gao, dans le cercle d’Ansongo.

Ce sont des hommes armés qui appartiendraient à l’État islamique dans le Grand Sahara (EIGS) et au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou Jnim) qui auraient mené ces attaques dans les villages de Kaygouratane, Bakan, Tadjilalt Tin-Agiigii et Haroun, selon Souleymane Ag Mahmoud, un élu d’Ansongo.

Ce dernier revient sur les faits au micro de Minati Diallo, de la rédaction Dakar du service RFI Fulfulde. « La première fois, le Jnim est venu dans la commune le 10 et là il y a eu des dégâts matériels seulement. Après leur retrait, il y a eu l’Etat islamique. Chacun de son côté est entré dans la commune. Le premier, c’est le Jnim, il est entré et il y a eu des sabotages. Le 13, 14, 15 il y a eu ces exactions-là. Trente morts à Kaygouratane, 2 à Bakan et 8 à Haroun. Les communautés se sont enfuies. On ne peut pas dire que le bilan est définitifé.

Les faits se sont produits dans la zone dite des trois frontières, un des foyers de la violence qui secoue le Sahel. L’État islamique au Grand Sahara et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, alliance de groupes armés appartenant à la nébuleuse al-Qaïda, y sont particulièrement actifs.

En plus d’attaquer les armées nationales ou étrangères, ils s’y livrent depuis 2020 une guerre des territoires.

rfi.