Jour de manifestation à Kankan : les organisateurs réussiront-ils le pari de la mobilisation ?

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Une nouvelle manifestation pour réclamer la construction d’un barrage hydroélectrique est prévue ce mardi 7 juillet 2020 à Kankan. Le organisateurs ont ténu une réunion de sensibilisation lundi soir pour convaincre les citoyens à descendre dans la rue pour réclamer au pouvoir un barrage hydroélectrique.

Mamoudou Kaba, l’un des portes paroles du mouvement s’exprimant au micro de nos confrères d’Espace FM a indiqué que les organisateurs veulent mobiliser quinze mille personnes dans la rue. Il précise que le mouvement est purement social et la revendication est légitime. Mamadou Kaba et ses amis ne veulent désormais plus entendre parler de groupe électrogène car pour eux ce n’est point une solution.

«Nous demandons au gouvernement, au président Alpha Condé de satisfaire à notre demande relative à la construction d’un barrage hydroélectrique, c’est ce que veut la Haute Guinée», explique Mamadou Kaba.

La précédente manifestation a été réprimée et celle de demain risque de connaître le même sort car elle n’est pas autorisée mais les organisateurs ne se sentent pas intimités, ils comptent aller jusqu’au bout. D’ailleurs, ils appellent à une forte mobilisation. « Nous allons continuer le combat jusqu’à la satisfaction de notre demande. Nous demandons aux gens de ne pas avoir peur car nous ne faisons rien de mal, nous voulons mobiliser 15000 personnes dans la rue demain…»

Mobilier 15000 manifestants dans le fief du président Condé paraît improbable mais s’ils parviennent à le faire ce serait une première à Kankan.

Selon nos informations, des émissaires avaient été dépêchés à Kankan pour convaincre les Jeunes à renoncer à la manifestation mais les négociations n’ont pas abouties malgré l’envoi de quelques groupes électrogènes.

La semaine dernière, plusieurs dégâts ont été enregistrés dans ce fief du parti au pouvoir lors de la manifestation. Le siège du RPG et les locaux d’un groupe de presse avaient été caillassé par des manifestants.

Dara Bah, refletguinee