Guinée : le nouveau président de l’Assemblée veut jouer ce rôle qui revient constitutionnellement au premier ministre

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Fraîchement élu président de l’Assemblée Nationale de la Guinée, Amadou Damara Camara a déjà indiqué les grandes orientations de son institution pour les cinq prochaines années. Mais à part les missions traditionnelles confiées au parlement, la neuvième législature va s’investir aussi pour renouer le dialogue social et politique entre les guinéens. C’est en substance ce qu’a annoncé Amadou Damaro dans le discours qu’il a tenu juste après son élection.
 Ce membre influent du parti au pouvoir a été élu président á la tête de la deuxième institution du pays au terme de la session inaugurale de la 9ème législature. Dans la foulée, le nouvel homme de l’Assemblée nationale a tenu un long discours de 17mn, Amadou Damaro Camara a fixé les orientations de la législature qu’il a l’honneur de diriger pendant 5 ans. Voici un extrait de cette allocution.

 » Outre ses activitès traditionnelles , la situation politique dans notre pays nous impose d’élargir notre champ  d’action et innover. Il reste que les conditions du deroulement du scrutin législatif impose des comportements nouveaux et appellent de notre part des recherches constantes des conditions de restauration de la confiance entre les guinéens et les acteurs politiques. Celles-ci ont été ebranlées par des incomprehensions dont la persistance pourrait nuir á la cohésion sociale et á l’unité nationale. Pour diverses raisons des forces politiques n’ont  pu prendre part au scrutin du 22 mars 2020. Elles en éprouvent des légitimes frustrations sources de clivages dans notre société. Le parlement ne saurait resté indifferent devant une telle situation. Aussi devons-nous nous examiner le plus tôt possible aussi les iniatives à prendre pour renouer le dialogue entre les acteurs politiques et ce dans un climat de sèrenité retrouvée. J’y consacrerais tout le temps qu’il faudra car en la matière aucun sacrifice ne sera de trop », a martelé le nouveau président de l’Assemblée nationale.

Pourtant selon la constitution, c’est le premier ministre qui est le garant du dialogue politique et social. Mais si le parlement s’invite sur ce terrain, peut-être qu’il y a une raison.


MLB

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