États-Unis: des centaines de migrants arrêtés dans des rafles au Mississippi

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La politique migratoire de Donald Trump fait de nouveau polémique. Alors que le président américain était en visite mercredi 7 août au Texas et dans l’Ohio pour réconforter les victimes des fusillades du weekend dernier, la police de l’immigration menait l’une des plus vastes opérations de l’histoire du pays. Près de 700 personnes ont été arrêtées, laissant des dizaines d’enfants livrés à eux-mêmes

Des enfants en pleurs qui réclament leurs parents. Les images et les photos passent en boucle sur les télévisions américaines et sur les réseaux sociaux.

Mercredi, la police américaine de l’immigration (ICE) a mené un raid coordonné dans cinq villes du Mississippi. Les 600 agents mobilisés visaient sept usines.

Les policiers sont arrivés à 8 heures du matin, ils ont encerclé les bâtiments pour empêcher les travailleurs de sortir. Au total, 680 personnes, en grande majorité des Hispaniques, ont été arrêtées.

Ceux qui ont pu prouver qu’ils étaient dans le pays légalement ont été relâchés, mais ils sont des centaines encore en détention.

« Timing »

Mercredi était le premier jour d’école, et à la sortie des classes, de nombreux enfants se sont ainsi retrouvés tous seuls… Les plus chanceux ont été récupérés par des voisins, mais des dizaines ont été conduits dans des gymnases.

Ces nouvelles arrestations ont provoqué de nombreuses réactions, notamment parmi les candidats démocrates à la présidentielle.

Pour la sénatrice Kamala Harris, « ces raids sont destinés à briser des familles et à propager la peur ». Beto O’Rourke y voit « une continuation de la politique de haine envers les immigrés ».

Beaucoup critiquent notamment le timing de ces raids, quelques jours seulement après la fusillade qui a endeuillé la communauté hispanique d’El Paso.

La colère des ONG

Mary Townsend, directrice d’une ONG d’aide aux migrants dans le Mississippi ne comprend pas que les autorités s’en prennent à ces migrants qu’à ceux qui les font travailler dans des conditions si difficiles. « J’ai vécu dans ces communautés pendant 8 ans, nous explique t-elle au téléphone, et les travailleurs dans les usines ont toujours, toujours été des latinos et des personnes de couleur… Personne ne veut travailler là-bas… C’est très dangereux, très difficile de travailler dans ces usines. Et ils ne payent pas beaucoup. Donc les seules personnes qui travaillent là-bas sont celles qui ne peuvent pas travailler autre part. Le gouvernement connait la situation dans ces usines depuis plusieurs années, et il n’y est jamais allé. Et là, au cours de ces rafles, ils n’ont arrêté aucun dirigeant de la compagnie, uniquement les travailleurs. Les travailleurs sont punis, et les dirigeants n’ont aucun problème ».

RFI.FR

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