Front contre la hausse du prix du carburant : les forces de l’ordre tuent dans l’œuf deux manifestations à Conakry

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Les forces de l’ordre ont repoussé, lundi 23 juillet 2018, des manifestants au rond-point de la Tannérie (Matoto) et au marché Niger (Kaloum). A Kaloum, ce sont les syndicalistes qui voulaient manifester et à la Tannérie, les forces sociales de Guinée.

Les forces sociales de Guinée avaient choisi  comme point de départ de la manifestation  qu’elles comptaient organiser pour exiger le retour du prix du litre du carburant à 8. 000 à la pompe le rond-point de la Tannérie. C’est aux environs de 9 heures que certains leaders des forces sociales  sont arrivés accompagnés des manifestants dans l’intention de marcher comme prévu sur l’itinéraire Tannérie-Aéroport-Kénien-Esplanade du Stade du 28 septembre. Mais ils seront aussitôt repoussés par l’imposant dispositif sécuritaire posté à ce niveau à coup de gaz lacrymogène. Les manifestants étaient dans l’obligation de rebrousser chemin.  Les forces de l’ordre parviennent à arrêter quelques leaders du mouvement parmi lesquels le comédien de Mamadou Thug.

Autorisée dans un premier temps par les communes de Matoto et Matam, la marche des forces sociales de Guinée a été  interdite par le gouvernorat de la ville. La décision est tombée dans la soirée de samedi 22 juillet. Après le passage du communiqué du gouvernorat interdisant la marche de ce  lundi 23 juillet 2018 sur les antennes des médias publics, les forces sociales se sont aussitôt réunies pour analyser la situation. Elles décident au cours de cette rencontre de maintenir la marche donc braver l’interdiction.

Pendant ce temps, la manifestation des syndicalistes a été empêchée dans la commune de Kaloum, le centre administratif. Les manifestants ont été bloqués au marché Niger alors qu’ils tentaient de se rendre au palais du peuple. De ce côté aussi, le ton monte. Car le service minimum ne sera plus assuré jure Mamadou Mansaré du mouvement syndicale.

Les forces de l’ordre ont donc tué deux marches dans l’œuf mais la crise risque de prendre une autre dimension. Car les syndicalistes estiment qu’il n’y a plus de négociation possible alors que les forces sociales appellent à la désobéissance civile désormais.

La rédaction

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