Le sort de la Guinée de nouveau en discussion au sein de la CEDEAO ce jeudi

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La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) se réunira jeudi pour discuter d’éventuelles mesures après l’éviction du président guinéen Alpha Condé par un coup d’Etat le 5 septembre, a annoncé la ministre ghanéenne des Affaires étrangères.

La Cédéao a déjà suspendu la Guinée la semaine dernière après le putsch qui a chassé du pouvoir Alpha Condé, 83 ans, qualifiant son éviction de « violation manifeste » de la charte régionale du bloc ouest-africain. Une délégation des 15 membres de la Cédéao a été envoyée à Conakry pour rencontrer le chef du coup d’Etat, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, rendre visite à Condé et exiger une transition dirigée par des civils.

La ministre ghanéenne des Affaires étrangères Shirley Ayorkor Botchwey, qui a dirigé la mission, a déclaré que le sommet extraordinaire de jeudi examinerait les conclusions de la délégation et déciderait des prochaines étapes du retour de la Guinée à l’ordre constitutionnel.

« Le sommet aura un seul ordre du jour, où je présenterai à l’autorité le rapport de la mission de haut niveau de la Cédéao en Guinée », a-t-elle déclaré mercredi à la presse.

Selon Mme Botchwey, les putschistes guinéens ne sont probablement pas encore en mesure de donner un calendrier pour le retour à un régime démocratique. « Il appartient maintenant aux chefs d’Etat de prendre des décisions sérieuses sur la Guinée, sur ce qu’ils veulent voir dans les prochains mois, que ce soit un mois, six mois ou douze mois, sur la manière dont ils veulent voir la transition et sur la durée de celle-ci », a-t-elle déclaré.

Le coup d’Etat en Guinée a suscité des craintes de recul de la démocratie dans toute l’Afrique de l’Ouest et a établi des parallèles avec le Mali, qui a connu deux soulèvements de l’armée depuis août de l’année dernière. La Cédéao a imposé des sanctions économiques au Mali l’année dernière, mais les a levées après que les militaires au pouvoir se sont engagés à rétablir un régime civil.

AFP