Défense de la constitution : le FNDC bénéficie du « soutien » des icônes du monde ! (Thierno Oumar Diawara)

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Contre toute attente, des voix de par le monde s’élèvent en faveur de la position d’un mouvement engagé à balayer du revers de la main, toutes tentatives de révision de la Constitution en Guinée. Le FNDC (Front National pour la Défense de la Constitution), et bien d’autres entités du genre, se réjouissent de la dernière sortie du célèbre Avocat sénégalais, Maître Boucounta Diallo, qui se dit lui-même très proche du président guinéen Alpha Condé, mais très prudent sur la question qui fait actuellement le chou gras de la presse en Guinée.

Un droit de réserve, que l’historique défenseur des causes perdues derrière les barreaux en Afrique, justifie du fait qu’il n’est d’abord pas Guinéen, mais n’a jamais eu la prétention de s’y mêler, car le sujet est trop sensible pour sa moralité, en dépit des liens de sympathie qu’il entretient avec le président guinéen.

C’est le cas d’Albert Bourgi, selon les indiscrétions, cette fois très loin de la mise en œuvre de ce projet de révision de la Constitution en Guinée. Aussi surprenant que cela puisse paraître, Bourgi et Boucounta, sont deux hommes acquis à la dévotion de l’opposant historique Alpha Condé pour son combat contre tous les régimes qui sont passés en Guinée. De Sékou Touré à Lansana Conté voire celui de la Junte du percutant capitaine Moussa Dadis Camara.

Dans une interview accordée à certains médias locaux, Maître Bouncouta Diallo a donné son avis sur un éventuel projet de modification de la constitution, qui viserait à promouvoir une présidence à vie.

Selon lui, cette démarche est diamétralement opposée au combat qu’il mène depuis plusieurs décennies sur le contient Africain et par conséquent, maitre Boucounta Diallo se dit opposé à tout projet de nouvelle constitution favorisant un 3ème mandat.

En effet, faut-il rappeler que la Constitution en vigueur en Guinée est un acquis de la Démocratie dans ce pays que dirige Alpha Condé depuis 9 ans ?  Beaucoup de sang a été déjà versé avant que les guinéens ne décrochent le principe d’un civil à la tête de l’Etat, pour un mandat de 5 ans, renouvelable, si possible, une seule fois. Et, c’est sur cette Constitution, que le président élu en 2010, a juré de respecter et de faire respecter la volonté commune de l’ensemble des guinéens ; scénario réédité en 2015, par le veinard élu du peuple, qui achève désormais son second et dernier mandat en décembre 2020.

C’est d’ailleurs ce qui justifie le refus du FNDC, de voir le même président succomber à la sirène révisionniste de ceux qui n’ont de recul que devant la force populaire et la détermination de tous ceux qui sont respectueux de la parole donnée.

Des personnes citées sur la liste « noire » du FNDC, et transmise à la CPI, pourraient changer d’avis ou exprimer clairement leurs positions vis-à-vis de l’eternel débat constitutionnel en Guinée à l’image d’Albert Bougi et de maître Bouncouta Diallo qui exhorteraient les Guinéens à garder l’esprit de l’actuelle constitution.

Thierno Oumar Diawara, journaliste 

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