Covid-19 : les enseignants du privé se font entendre à nouveau ( déclaration)

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La Plateforme des Enseignants des Écoles Privées de Guinée (PEEPG) suit avec une attention soutenue l’évolution de l’actualité scolaire dans notre pays en cette période de pandémie très difficile pour les populations guinéennes en général et particulièrement pour les enseignants des établissements d’enseignement privé qui, depuis la fermeture des classes pour cause de Covid19 , vivent une catastrophe existentielle sans précédent.

Après ses différentes sorties médiatiques, la Plateforme constate une légère évolution de la situation. La  sortie de Monsieur le Ministre de l’Education Nationale , le point de presse tenu par l’Associarion des Fondateurs des Écoles Privées et surtout le payement en pourcentage des salaires effectif dans certaines écoles sont entre autres l’écho qu’a eu sa dernière déclaration de menace de manifester  en date du 12 mai.

Par ailleurs, le point de presse tenu par l’Association des Fondateurs des Écoles Privées nous a laissés insatisfaits. Dans l’expectative des propositions concrètes de la part de cette Association, la Plateforme a malheureusement constaté l’absence de toute alternative d’une sortie de crise. En lieu et place des mesures palliatives à l’intention de leurs travailleurs, les Fondateurs ont plutôt présenté à l’État leurs difficultés tout en demandant le soutien étatique. Ceci est tout simplement un faux fuyant et relève soit d’une mauvaise foi, soit d’un manque de volonté ou tout au moins d’une occasion à saisir pour avoir une subvention. De même, la Plateforme a relevé quelques incohérences dans la déclaration de l’Association des Fondateurs.

Primo, la suspension du contrat dont a fait allusion cette Association ne les dispense pas de toute obligation , car nous vivons une période appelée ” chômage technique” et l’article 155 alinéa 1 et 5 du Code de Travail au Titre: suspension du contrat en fait foi. Les Fondateurs eu regard de cette disposition devraient continuer à s’acquitter de leurs obligations financières ne serait-ce qu’à minima.

Secundo, au regard du processus de versement des frais de scolarité par les parents d’élèves ( mai et juin payés au début de l’année scolaire, le payement trimestriel ou annuel effectué par certains parents ou exigé par certaines écoles, le pourcentage élevé de recouvrement des frais de scolarité ) , il est inconcevable qu’à date, les Fondateurs soient incapables de payer les salaires de leurs travailleurs. Et à la reprise des cours , la plateforme demandera à tous les enseignants de les boycotter jusqu’à la paie intégrale des salaires.

La Plateforme plaide les autorités à prendre à bras le corps notre situation qui se dégrade le jour au jour surtout avec les vacances qui s’annoncent et qu’on a pas eu la possibilité de préparer financièrement compte tenu de cette crise qui a vu nos lieux d’activité ( écoles) fermées. Le secours de l’État s’avère aujourd’hui indispensable pour nous sauver du pire en accordant par exemple une subvention circonstancielle à nos patrons des écoles privées pour juguler tant soit peu cette crise et en attendant de s’atteler très sérieusement aux problèmes qui assaillent le secteur de l’enseignement privé qui est quoique l’on dise d’un grand apport dans la formation des enfants guinéens. Ce secteur est devenu la vache laitière d’une catégorie de personnes qui n’aurait aucun intérêt à ce que ce secteur soit réglementé et assaini.

La Plateforme des Enseignants des Écoles Privées de Guinée (PEEPG), mettant en veilleuse sa volonté de manifester exprimée dans sa récente déclaration au risque d’être confondue aux politiques qui commencent à brandir le chiffon rouge des grèves et par respect des règles sanitaires en vigueur, privilégie la voix du dialogue pour lequel elle invite l’État à des initiatives allant dans ce sens.

Enfin, la Plateforme des Enseignants des Écoles Privées de Guinée (PEEPG), remercie toutes les personnes qui œuvrent à amener les autorités à se pencher sur la difficile situation des enseignants du privé, il s’agit de toute la presse guinéenne, du Syndicat National de l’Education (SNE) qui s’est fendu tout récemment d’une déclaration de soutien aux enseignants du privé et tous ceux qui agissent dans l’ombre.

La Plateforme exhorte tous les enseignants à resserrer les rangs pour nous sortir à jamais de ce bourbier infernal et artistique dans lequel nous sommes depuis toujours.

Vive l’école guinéenne,

Vive la Plateforme des Enseignants des Écoles Privées de Guinée (PEEPG).

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