Côte d’Ivoire : Guillaume Soro privé de présidentielle et condamné à 20 ans de prison

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La justice ivoirienne a condamné mardi l’ex-Premier ministre de la Côte d’Ivoire, Guillaume Soro à une peine de 20 ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics » et « blanchiment de capitaux ». Une condamnation qui met fin à ses espoirs de candidature pour la présidentielle d’octobre.

chef de la rébellion ivoirienne Guillaume Soro, candidat à la présidentielle d’octobre 2020 en Côte d’Ivoire voit s’assombrir son horizon politique à sept mois de l’échéance électorale. Il a été condamné à 20 ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics » et « blanchiment de capitaux » par le tribunal correctionnel d’Abidjan, mardi 28 avril, au terme d’une audience boycottée par ses avocats.

Accusé d’avoir acheté en 2007 sa résidence d’Abidjan avec des fonds publics, Guillaume Soro, qui vit en France, a été condamné à « 20 ans d’emprisonnement, 4,5 milliards de francs CFA d’amende (6,8 millions d’euros), la confiscation » de sa maison et la privation de droits civiques.

Interdiction de candidater à la présidentielle ivoirienne

Un nouveau mandat d’arrêt a été émis à l’encontre de l’ancien président de l’Assemblée nationale qui, sauf appel fructueux, se voit ainsi interdit de se présenter à la présidentielle d’octobre.

« Je reste candidat à la présidentielle et je gagnerai », a réagi rapidement Guillaume Soro sur les réseaux sociaux, qualifiant le procès de « parodie ».

L’ex-chef rebelle devra en outre verser 2 milliards de francs CFA (3 millions d’euros) de dommages et intérêts à l’État de Côte d’Ivoire.

La Cour africaine des droits de l’Homme demande une suspension

« Cette audience ne doit pas avoir lieu. Si elle se tient, les magistrats en porteront la responsabilité. La Cour africaine des droits de l’Homme avait ordonné à l’État de Côte d’Ivoire de revenir au ‘statu quo ante’ » (revenir à la situation avant les poursuites), avait déclaré à l’AFP avant l’audience l’ancienne ministre Me Affoussiata Bamba Lamine, justifiant le boycott de l’audience par les conseils de l’ancien chef rebelle.

Le 22 avril, la Cour africaine avait ordonné à la Côte d’Ivoire de suspendre le mandat d’arrêt contre Guillaume Soro et de remettre en liberté 19 de ses proches, emprisonnés depuis quatre mois.

Outre l’affaire de recel et de blanchiment, Guillaume Soro fait l’objet de poursuites depuis fin décembre 2019 pour une tentative présumée d’ »insurrection ».

Avec AFP

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