Poursuivi pour injures, diffamations et outrages à l’endroit du chef de l’Etat, le procureur près le tribunal de première instance de Mafanco, Aly Touré, a requis, ce 3 avril, une peine de deux ans d’emprisonnement et une amande de deux millions de francs guinéens à l’encontre de l’accusé, Ibrahima Sory Camara.
Le procès qui devait se tenir dans la salle d’audience de Mafanco, a finalement été délocalisé à la salle d’audience du tribunal de première instance de Kaloum. Durant huit heures d’audience, l’accusé cuisiné, a nié en bloc les faits qui lui sont reprochés. La partie civile dénonce des propos « extrêmement graves. Les avocats de la défense cherchent à justifier les déclarations d’Ibrahima Sory Camara, tandis que lui les réfute ». Pour Aly Touré, les délits d’injures, de diffamations et d’outrages à l’endroit du chef de l’Etat sont constitués.
La défense ne cesse de dénoncer un « procès politique. Le procureur ne voit que d’un sens le procès qui est dénué de tout fondement. C’est une poursuite sélective. » Pour les avocats de la défense, les déclarations de leur client que le procureur considère comme injures, diffamations et outrages n’étaient pas destinées à l’endroit du président de la République. Pour eux, ce n’était qu’une alerte.
L’affaire est renvoyée au 09 oú une décision sera rendue.
MYD